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Comment intégrer un bien immobilier à une SCI ?

Intégrer un bien immobilier à une société civile immobilière (SCI) est tout à fait possible, c’est d’ailleurs l’un des principaux intérêts de la création de ces sociétés tout à fait particulières. Les SCI sont destinées à gérer des biens mis en commun dès leurs création ou apportés au fil de leur vie sociale, ou encore acquis directement par la SCI à partir de sa mise en activité. Apporter un bien immobilier à une SCI revient, pour l’apporteur qui reçoit en retour des parts sociales, à lui en céder la pleine propriété. Société essentiellement dédiée à la gestion et à la croissance d’un patrimoine immobilier, la SCI pourra ainsi par exemple le mettre en location, aussi bien en tant que local commercial que local d’habitation, sous différents baux. Tous types de biens immobiliers peuvent ainsi être intégrés à une SCI, depuis la chambre d’étudiant pour une location meublée jusqu’au local de parking, et depuis l’immeuble de bureaux jusqu’aux locations saisonnières en bord de mer. Comment s’y prendre pour intégrer ces biens immobiliers à une SCI ?

intégrer bien immobilier à une SCI

Intégrer un bien immobilier à la création de la SCI ou après ?

Il est possible d’intégrer un bien immobilier à une SCI lors de sa création comme ultérieurement. Si les formalités diffèrent (voir ci-dessous), les conséquences juridiques sont en revanche parfaitement identiques : la propriété du bien immobilier change entièrement de mains. Les effets de l’intégration du bien immobilier dans une SCI sont tout à fait similaires à ceux d’une vente, c’est-à-dire que le propriétaire du bien en cède tous les droits à la SCI. C’est même une obligation très stricte pour les associés qui ont pris l’engagement d’apporter un bien immobilier à une SCI. Si le bien immobilier est apporté après la création de la SCI il s’agit simplement d’un apport en nature. En tout état de cause, l’augmentation de capital se produit avec distribution de parts au propriétaire qui apporte son bien. A noter au passage : les effets sont si proches de ceux d’une vente que l’apport est considéré comme produisant une plus-value. Autre élément important, cet apport en nature ne sera pas évalué, comme pour les autres sociétés, par un commissaire aux apports. Ce sont les associés qui l’évaluent, avec possibilité d’engager leur responsabilité en cas de sous ou sur-évaluation du bien immobilier intégré à la SCI. Le propriétaire qui apporte son bien à la SCI est quant à lui soumis aux mêmes obligations et responsabilités que lors d’une vente : garantir les vices cachés et une possession paisible à l’acquéreur, en l’occurrence la SCI.

Quels coûts pour intégrer un bien immobilier à une SCI ?

Les coûts pour intégrer un bien immobilier à une SCI peuvent se révéler relativement élevés. Etant donné que l’apport du bien immobilier donne lieu au calcul d’une plus-value, comme dans le cas d’une vente, un particulier devra s’acquitter de l’imposition forfaitaire de 19%. Heureusement néanmoins, il est possible de bénéficier de nombreux dispositifs d’abattement voire d’exonération totale, notamment lors de l’apport d’une résidence principale ou en fonction de l’activité et de la qualité de l’apporteur (retraité, etc…). Si l’apport est réalisé par une société, elle devra s’acquitter de droits d’enregistrements de 5%, dont sont exonérés les particuliers et les microentreprises pour l’apport de locaux professionnels et d’habitation par exemple.

En réalité, les frais les plus élevés sont ceux liés à la rédaction des actes sous forme authentique, c’est-à-dire aux frais de notaire. Deux grandes possibilités existent. La première est d’intégrer le bien immobilier dès la création de la SCI dans ses statuts, rédigés par un notaire. La seconde est de les rédiger sous seing privé, mais les frais seront tout de même à prévoir en cas d’apport d’un bien immobilier puisque l’acte d’apport devra de toute façon être rédigé devant notaire. Enfin, en cas d’apport postérieur, il peut être réalisé sous seing privé, mais l’acte doit être obligatoirement joint aux minutes du notaire. C’est d’ailleurs au notaire que revient la charge de calculer le montant de l’impôt résultant de la plus-value réalisée lors de l’apport. Ce sont donc des frais à anticiper, de même qu’existent un certain nombre d’autres obligations, notamment des formalités de publicité.

Quelles formalités pour intégrer un bien immobilier à une SCI ?

Il est particulièrement facile de remplir les formalités de publicité légale liées à la constitution d’une SCI. Désormais, avec des sites comme le Légaliste, tout peut être réalisé en ligne en quelques clics. Le choix automatique et adapté d’un journal d’annonces légales et un accompagnement personnalisé à la rédaction de l’annonce légale de création de la SCI permet de gagner du temps et des moyens précieux. Une annonce légale contiendra ainsi toutes les informations essentielles comme l’identité des dirigeants, la raison social, le capital social et le siège social de la société.

Toutefois, en cas d’apport d’un bien immobilier à une société civile immobilière, il existe des formalités spécifiques qu’il est important de ne pas négliger. Il est ainsi obligatoire de transmettre toutes les informations liées à l’apport de l’immeuble au service de la publicité foncière dont il relève. Cette obligation, comme la publicité légale en général, permet de garantir les droits des tiers. On comprend dès lors que, sans transmission au service de la publicité foncière, ce défaut de publicité légale rend inopposable l’apport du bien immobilier au capital de la SCI. C’est donc une formalité de la plus haute importance.

Enfin, il faudra, comme dans n’importe quelle vente, purger le droit de préemption dont dispose les municipalités. Qu’est-ce que cela signifie ? Les mairies disposent d’un droit très particulier au moment de la vente d’un immeuble sur le périmètre dont elles ont la charge : elles peuvent le préempter, c’est-à-dire l’acquérir avant tout autre candidat, et interrompre ainsi une éventuelle opération d’apport ou une vente. Il est donc indispensable de leur communiquer une “intention d’aliéner”, à laquelle la mairie disposera de deux mois pour répondre, faute de quoi elle renonce à son droit de préemption. L’apport pourra ainsi se réaliser sans difficulté.

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