attestation : 7j/7 - 24 h/24

Qui doit obligatoirement publier une annonce légale ?

La publication d’une annonce légale est obligatoire pour la plupart des sociétés commerciales (SARL, EURL, SAS, SASU, SA, SNC…) et pour certaines sociétés civiles, dès lors qu’une opération modifie leur situation juridique : création, transfert de siège, changement de dirigeant, augmentation ou réduction de capital, dissolution, liquidation, etc. L’objectif est d’informer les tiers (créanciers, partenaires, administration) de ces événements.

Les entreprises concernées par l’obligation de publicité légale

De manière générale, doivent publier une annonce légale :

  • Les sociétés commerciales immatriculées au RCS (SARL, EURL, SAS, SASU, SA, SNC, SCS…).
  • Certaines sociétés civiles (SCI, SCP, SCM…) pour leurs principales opérations statutaires.
  • Les entrepreneurs individuels dans des cas spécifiques (ex. cession de fonds de commerce, mise en location-gérance…).
Références légales :
  • Code de commerce – articles L.210-3 et R.210-3 : obligation de publicité pour les actes et délibérations des sociétés.
  • Loi n° 55-4 du 4 janvier 1955 relative aux annonces judiciaires et légales : règles générales de publicité légale.
  • Loi PACTE et textes subséquents : modernisation du système, encadrement des tarifs forfaitaires et reconnaissance des services de presse en ligne (SPEL) comme supports habilités.

Ces textes imposent la publication de certaines décisions dans un Support Habilité à recevoir des Annonces Légales (SHAL), à peine de refus d’immatriculation ou de rejet du dossier par le greffe.

Jean-François Lemercier, fondateur de LeLegaliste.fr

Jean-François Lemercier

Expert vérifié 18 ans d’expérience

Fondateur de LeLegaliste.fr
Vice-président — 100 000 Entrepreneurs
Enseignant — Sciences Po

Entrepreneur engagé et spécialiste de la création d’entreprise, Jean-François Lemercier a fondé LeLegaliste.fr en 2013 avec pour mission de simplifier les formalités liées aux annonces légales. Fort de plus de 18 années d’enseignement à Sciences Po et de son engagement au sein de 100 000 Entrepreneurs, ses analyses et retours d’expérience nourrissent l’ensemble des guides publiés sur Lelegaliste.fr.


Le principe de l’obligation de publicité légale

La publicité légale vise à informer les tiers (créanciers, partenaires, administrations, concurrents, salariés…) des décisions importantes qui affectent la vie d’une entreprise. Pour certaines opérations, la loi impose que ces informations soient rendues publiques via une annonce légale.

Concrètement, l’obligation repose sur trois piliers :

  • une liste d’événements pour lesquels la publication est obligatoire (création, modification, dissolution, cession de fonds, etc.) ;
  • un ensemble de formes juridiques concernées (principalement les sociétés immatriculées au RCS et certaines structures civiles) ;
  • la désignation d’un responsable légal (gérant, président, liquidateur…) chargé de faire insérer l’annonce dans un SHAL.
Bon réflexe : vérifier systématiquement, avant chaque formalité, si le texte impose une publication dans un journal d’annonces légales (JAL) ou un service de presse en ligne (SPEL). En cas de doute, il est préférable de demander confirmation à son expert-comptable ou au greffe.
En résumé
  • La publicité légale rend certaines décisions de l’entreprise opposables aux tiers.
  • Elle est imposée par la loi pour des opérations listées dans les textes.
  • Le dirigeant ou liquidateur est responsable de la publication dans un SHAL.

Quelles opérations imposent la publication d’une annonce légale ?

L’obligation ne dépend pas seulement du type de société, mais surtout de la nature de l’opération juridique. Les catégories les plus courantes sont les suivantes :

  • Création de société : constitution d’une SARL, EURL, SAS, SASU, SA, SNC, SCS, SCI, SCPI, GIE, etc.
  • Modifications statutaires : changement de dénomination, de siège social, d’objet social, de durée, de forme juridique, modification du capital (augmentation ou réduction), transformation de la société.
  • Changement de direction : nomination ou démission de gérant, président, directeur général, administrateurs, transfert de pouvoirs de gestion.
  • Dissolution anticipée, clôture de liquidation : fin d’activité, mise en sommeil suivie de dissolution, radiation.
  • Opérations sur un fonds de commerce : cession de fonds, apport de fonds à une société, mise en location-gérance, gérance-mandat.
Bon à savoir : de nombreux formulaires et modèles d’actes précisent explicitement « à publier dans un journal d’annonces légales ». C’est généralement un bon indicateur de l’obligation de publicité.

Quelles sociétés et structures sont concernées par l’obligation ?

En pratique, la majorité des personnes morales immatriculées au registre du commerce et des sociétés sont tenues de publier une annonce légale pour les opérations listées ci-dessus.

Les principales structures soumises à l’obligation de publicité légale sont :

 
Sociétés commerciales

SARL, EURL, SAS, SASU, SA, SNC, SCS, SCA, ainsi que certaines sociétés en participation soumises à publicité. Pour ces formes, les annonces sont quasi systématiques lors des grandes étapes de la vie sociale.

 
Sociétés civiles et structures assimilées

SCI, SCCV, SCP, SEL, GIE, groupements agricoles… selon les textes qui les régissent, certaines opérations (constitution, modifications, dissolution) exigent également une annonce légale.

 
Entreprises individuelles et autres cas

Certaines opérations concernant un fonds de commerce exploité en nom propre (cession, location-gérance, nantissement…) imposent une publication, même en l’absence de société.

Attention : les associations loi 1901 ne publient pas d’annonces légales au sens commercial, mais relèvent d’autres formes de publicité (Journal officiel des associations, par exemple).

Exceptions, seuils et cas particuliers

Tous les actes de la vie d’une entreprise ne donnent pas lieu à une annonce légale. L’obligation résulte toujours d’un texte précis (code de commerce, lois spéciales, décrets, etc.).

  • Certaines modifications internes sans impact sur les statuts ou la forme juridique n’exigent pas de publication (changement d’adresse d’un associé, ajustement interne de pouvoirs…).
  • Des seuils ou conditions peuvent exister : par exemple, certaines annonces ne sont requises qu’en cas de transformation de la société ou de modification de la répartition du capital.
  • Pour les entreprises individuelles, seules les opérations portant sur le fonds de commerce ou l’exploitation (cession, mise en gérance, nantissement) imposent généralement une annonce légale.
Réflexe de vérification : en cas de doute, il est utile de consulter la notice d’immatriculation ou de modification fournie par le guichet unique ou le greffe, qui mentionne la nécessité ou non d’une annonce.

Dans quels cas la publication d’une annonce légale n’est pas requise ?

De nombreux événements de gestion courante ne nécessitent pas de publicité dans un journal d’annonces légales. Parmi les cas les plus fréquents :

  • modification de la répartition des parts entre associés sans changement de capital ;
  • renouvellement d’un mandat de dirigeant lorsque les statuts ne prévoient pas de publicité spécifique ;
  • décisions internes de gestion (mise en place d’un règlement intérieur, changement d’organisation opérationnelle, etc.) sans impact sur les statuts.
À retenir : l’absence de parution n’est acceptable que si aucun texte ne prévoit explicitement d’annonce. En cas d’incertitude, mieux vaut obtenir un avis juridique plutôt que risquer un refus d’immatriculation ou de modification.

Que se passe-t-il en cas d’oubli ou de retard de publication ?

Lorsque la publication est obligatoire, l’absence d’annonce légale peut avoir plusieurs conséquences :

1

Blocage du dossier par le guichet unique ou le greffe

Sans attestation de parution, la demande d’immatriculation, de modification ou de radiation peut être refusée ou mise en attente. L’opération reste alors juridiquement inachevée.

2

Risques de nullité ou d’inopposabilité aux tiers

Dans certains cas, une décision non publiée dans les formes requises peut être inopposable aux tiers, voire encourir la nullité. Cela fragilise l’entreprise vis-à-vis de ses créanciers ou partenaires.

3

Mise en conformité a posteriori

Il est généralement possible de se mettre en règle en procédant à la publication avec retard, puis en transmettant l’attestation de parution au guichet unique ou au greffe. Dans certains cas, un rectificatif peut être nécessaire si le texte initial était incomplet ou erroné.

Bon réflexe : conserver la trace de toutes les annonces (PDF, références, dates de parution) afin de pouvoir les produire facilement en cas de contrôle ou de contestation.

FAQ : qui doit obligatoirement publier une annonce légale ?

Une micro-entreprise doit-elle publier une annonce légale ?

La micro-entreprise (ex-auto-entrepreneur) n’a en principe pas à publier d’annonce légale pour sa création. En revanche, si elle exploite un fonds de commerce et procède à une cession ou à une mise en location-gérance, une annonce peut être exigée pour cette opération spécifique.

Les SCI sont-elles soumises à la publication ?

Oui. La création d’une SCI, certaines modifications importantes (changement de siège, d’objet, de gérance, transformation…) et la dissolution – liquidation donnent lieu à annonce légale, selon les textes applicables.

Qui signe ou valide officiellement l’annonce légale ?

L’annonce est préparée sous la responsabilité du représentant légal (gérant, président, liquidateur…). Même si un tiers (plateforme, expert-comptable, avocat) intervient pour la rédaction, la responsabilité de la publication et de son exactitude demeure celle de la société.

Publier votre annonce légale en ligne

Rédigez et publiez votre annonce dans un SHAL habilité, obtenez votre attestation de parution en quelques minutes et sécurisez votre dossier pour le guichet unique ou le greffe.

Publier mon annonce légale
À retenir
  • La publication d’une annonce légale est une obligation légale pour toutes les entreprises réalisant une formalité impactant leur existence ou leurs statuts.
  • Seules les publications dans un SHAL (JAL ou SPEL habilité) sont reconnues par les greffes et le guichet unique.
  • L’obligation concerne aussi bien : créations, modifications, dissolutions, liquidations, cessions de fonds, etc.
  • Les textes de référence sont principalement le Code de commerce (articles R.210-3, R.123-105, R.210-9, R.237-2…).
  • L’attestation de parution est un document indispensable pour valider une formalité auprès du guichet unique ou du greffe.